Le
président Emmanuel Macron, n'est pas très clair avec la laïcité, il a été chez
les jésuites, ce qui laisse une ambigüité dans son esprit. Il reste en
eau trouble sur le voile. La loi de 1905 ne doit pas servir les partis
politiques, elle est le socle qui nous protège de tous les intégristes
religieux, qui ne souhaitent que la confusion, pour imposer leur dogme moyenâgeux .by Georges RATINEAU
la
laïcité est-elle menacée avec Emmanuel Macron, à la lecture de ce témoignage, le doute subsiste !
Un pédagogue jésuite évalue
l’ancien élève Macron… https://www.france-catholique.fr/Un-pedagogue-jesuite-evalue-l-ancien-eleve-Macron.html
Défendre en somme ce qui est durable plutôt que flexible.
L’un des
enjeux de l’époque, où notre paysage politique a été chamboulé au cours de
la dernière élection présidentielle, est sans doute de montrer et de
convaincre que tout n’est pas nécessairement à jeter dans l’ancien, que
tout n’est pas à repenser dans ce qui a fait la France au cours du siècle.
Parmi ces
éléments durables, solides, il y a donc la laïcité.
Ainsi, il s’agit d’être au clair sur l’attachement des Français à notre modèle laïque, mais aussi lucide sur ce qui relève de la loi de 1905, de son cadre juridique, et de ce qui n’en relève pas, pour éviter les malentendus, et éviter le brouillage quand on parle de ce sujet. Et les résultats de notre enquête montrent assez bien qu’il y a un besoin de pédagogie sur ce qu’est la laïcité.
Ainsi, il s’agit d’être au clair sur l’attachement des Français à notre modèle laïque, mais aussi lucide sur ce qui relève de la loi de 1905, de son cadre juridique, et de ce qui n’en relève pas, pour éviter les malentendus, et éviter le brouillage quand on parle de ce sujet. Et les résultats de notre enquête montrent assez bien qu’il y a un besoin de pédagogie sur ce qu’est la laïcité.
L’objectif
de cette enquête était de réaliser un état des lieux sur la façon dont les
Français, d’abord, perçoivent la laïcité, ce qui fait qu’ils sont attachés ou
non au principe de laïcité, ce qui fait qu’ils souhaitent ou non une
adaptation, un assouplissement ou un renforcement de la loi de 1905. C’est un
sujet qui suscite des controverses parfois explosives dans le pays, et c’est un
sujet qui suscite parfois des remous au sein même des majorités politiques, à
commencer par La République en marche.
C’est
pourquoi l’autre objectif de l’enquête était de s’intéresser
spécifiquement à ce que pensent les électeurs de l’actuel parti
majoritaire à l’Assemblée nationale, dont les représentants semblent parfois
s’exprimer de façon divergente entre eux au sujet de la laïcité.
Nous avons
donc interrogé 2505 personnes, dont 493 électeurs qui ont voté
Emmanuel Macron au premier tour de l’élection présidentielle de 2017, et
373 électeurs ayant l’intention de voter pour la liste LREM aux prochaines
élections européennes.
I -
L’ADHÉSION À LA LOI DE 1905 ET AUX GRANDES LOIS ACTUELLES EN MATIÈRE DE LA
LAÏCITÉ
Premier
enseignement de notre enquête : on voit une opinion publique qui est très
massivement attachée à la loi de 1905, position qu’on peut qualifier de très
« républicaine ».
Et, élément
intéressant, il en est de même au sein de l’électorat LREM – voire cet
attachement est d’autant plus fort au sein de l’électorat LREM par rapport à la
moyenne des Français.
87 % des
Français disent être favorables à la loi de 1905, loi qui garantit le libre
exercice des cultes, la liberté de conscience, et qui impose le principe selon
lequel l’État ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte.
Les
électeurs d’Emmanuel Macron au premier tour de l’élection présidentielle
de 2017 sont 94 % à se dire favorables à cette
loi ; 95 % pour ceux qui ont l’intention de voter LREM aux
européennes de 2019 ;
83 % des
Français se disent favorables à la loi de 2004, qui interdit le port de signes
religieux ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles,
les collèges et les lycées publics.
88 % chez
les électeurs d’Emmanuel Macron au premier tour de la dernière élection
présidentielle, et 87 % chez ceux qui veulent voter LREM aux
prochaines européennes.
89 % des
Français se disent favorables à la loi de 2010 interdisant le port d’un
voile intégral couvrant le corps et le visage.
92 % chez les électeurs d’Emmanuel Macron lors du
premier tour de l’élection présidentielle de 2017, et 93 % chez
ceux qui veulent voter LREM aux prochaines européennes.
Petite
parenthèse à ce stade : revient parfois l’argument selon lequel la défense
de la laïcité se fait d’abord et avant tout contre les musulmans, que
celles et ceux qui défendent la laïcité le font d’abord par une supposée
« islamophobie ». En raison de la taille importante de son
échantillon (2500 personnes), cette enquête permet pour la première fois
d’avoir sur ce sujet un aperçu du point de vue des musulmans, généralement
exclus de l’analyse en raison de leur trop faible nombre dans l’échantillon
d’une enquête classique (autour de 1000 personnes). Ce que nous dévoile
cette enquête, c’est qu’une grande majorité des personnes qui se disent
musulmanes sont favorables à la loi de 1905. En somme, expliquer qu’il est
nécessaire d’adapter la loi de 1905 pour répondre aux besoins et attentes
d’une majorité des personnes de confession musulmane de ce pays semble être un
argument quelque peu caduc. Parmi les personnes qui se disent musulmanes
dans l’enquête, 75 % disent être favorables à la loi de
1905.
On trouve la
même chose d’ailleurs quand on leur demande s’ils souhaitent ou non
assouplir certains aspects de cette loi, ou la garder telle quelle :
71 % des
Français veulent garder cette loi telle qu’elle est, 24 % veulent
« l’assouplir » ;
79 % des
électeurs d’Emmanuel Macron au premier tour de la dernière présidentielle
(+8 par rapport à la moyenne des Français) veulent garder cette loi
telle qu’elle est, et 20 % l’assouplir.
Chez les
personnes qui se déclarent de confession musulmane, 66 % déclarent
vouloir la garder telle qu’elle est, et 24 % assouplir certains
aspects de cette loi.
II - CE QU’EST
LE PRINCIPE DE LAÏCITÉ POUR LES
FRANÇAIS
Première des fondations politiques françaises, la Fondation
Jean-Jaurès est à la fois un think tank, un acteur de terrain et un centre
d’histoire au service de tous ceux qui défendent le progrès et la démocratie
dans le monde.
Notre objectif, en tant que Fondation reconnue d’utilité
publique, est de servir l’intérêt général. Nous mobilisons pour cela les
pouvoirs publics, les politiques, les experts mais aussi les citoyens. Nous
encourageons la rencontre de leurs idées et le partage des meilleures pratiques
par nos débats, nos productions et nos actions de formation.
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