Bernard Arnault
entouré de Stéphane Bianchi et Jean-Jacques Guiony -FNW
Bernard Arnault, PDG du numéro un mondial du luxe LVMH, a dénoncé mardi l'augmentation prévue des impôts sur les entreprises françaises, estimant qu'il s'agit d'une "taxe sur le made in France" qui "pousse à la délocalisation".
Le magnat était interrogé lors de la présentation des
résultats annuels de son groupe sur sa présence avec ses enfants Delphine, PDG
de Dior, et Alexandre, directeur général délégué de Moët-Hennessy,
parmi les dizaines d'invités les plus proches de Donald Trump lors de la cérémonie d'investiture du président
américain.
"Je reviens des USA et j'ai pu voir le vent
d'optimisme qui régnait dans ce pays. Et quand on revient en France, c'est un
peu la douche froide", a déclaré Bernard Arnault. "Aux USA, les
impôts vont descendre à 15%, les ateliers sont subventionnés dans une série
d'États et le président (Trump) encourage ça", a salué le dirigeant du
géant français du luxe lors de la présentation des résultats 2024 de LVMH.
"Quand on revient en France et qu'on voit qu'on
s'apprête à augmenter de 40% les impôts des entreprises qui fabriquent en
France, c'est incroyable. Pour pousser à la délocalisation, c'est idéal!",
a-t-il dénoncé. "C'est la taxation du made in France."
Bernard Arnault faisait allusion à la surtaxe
d'impôt sur les sociétés, prévue, pour les plus grosses, dans le budget
actuellement en préparation en France pour l'année 2025. Cette surtaxe devrait
rapporter quelque 8 milliards d'euros à l'État cette année.
Pour les entreprises réalisant plus de trois
milliards d'euros de chiffre d'affaires, comme c'est le cas de LVMH, cette
surtaxe aboutirait à relever d'environ 40% le taux de l'impôt sur les sociétés.
Le gouvernement a cependant indiqué ne vouloir l'appliquer que pour un an.
"Personne n'y croit, une fois qu'on a augmenté les impôts de 40%, qui va
les baisser de 40%?", a jugé Bernard Arnault en marge de la conférence de
presse. "On a proposé d'autres solutions (que cette surtaxe, NDLR), mais
évidemment la bureaucratie...", a-t-il glissé, sans détailler davantage
mais en lançant un cinglant: "Il faudrait faire aussi comme aux États-Unis
et nommer quelqu'un pour couper dans l'administration."
avec AFP ET faschionnetwork.com
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LVMH: le bénéfice net chute de 17% en 2024 à 12,55 milliards d'euros
Le numéro un du luxe LVMH a annoncé mardi un bénéfice net en chute de 17% sur un
an à 12,55 milliards et des ventes en recul de 2% à 84,7 milliards d'euros
après une année 2024 chahutée.
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