Le PDG français du numéro un mondial LVMH Bernard Arnault lors de la présentation des résultats 2023 le 25 janvier 2024 à Paris
afp.com/STEPHANE DE SAKUTIN
Surtaxe des entreprises : la réponse sèche de Bernard Arnault à Michel-Edouard Leclerc
Economie. Michel-Edouard Leclerc a critiqué, ce vendredi matin, la
menace de quitter le pays émise selon lui par le PDG de LVMH Bernard Arnault.
E DE SAKUTIN
Deux grands
patrons s'affrontent par micros interposés : "je n’ai bien entendu jamais
dit que nous allions délocaliser le groupe LVMH", a déclaré son PDG Bernard Arnault ce vendredi 31 janvier sur le réseau
social X, après avoir été accusé par Michel-Edouard Leclerc de faire "un
chantage".
"C'est
précisément parce que j'aime la France et que je souhaite que notre pays
continue à rester compétitif que j'ai tenu à alerter sur des mesures qui me
paraissent en tous points contre-productives", ajoute Bernard Arnault,
faisant référence à la surtaxe d'impôt sur les sociétés prévue dans le projet de budget pour 2025. Mardi, en marge de la présentation des résultats annuels de LVMH,
il avait dénoncé cette surtaxe - censée viser les grandes sociétés et rapporter
8 milliards d'euros à l'Etat - comme étant une "taxe du Made in
France" qui "pousse à la délocalisation".
"Ce que j'ai
dit, c'est que les mesures fiscales envisagées sont une incitation à la
délocalisation, puisqu'elles taxent le Made in France mais pas les entreprises
françaises délocalisées", insiste-t-il sur
X, rappelant que LVMH emploie directement et indirectement près de 200 000
personnes en France, étant ce faisant "le premier recruteur privé de
France".
Vendredi matin, le président du comité stratégique des centres E.Leclerc,
Michel-Edouard Leclerc, avait évoqué "un chantage" : "ce n'est
pas forcément positivement impactant d'avoir un des hommes les plus riches de
France qui dit : 'si ça ne le fait pas, je quitte le pays'", ajoutant
qu'aucun patron des magasins E.Leclerc ne ferait "un chantage comme
ça".
"Je lui conseille de vendre dans ses supermarchés davantage de
produits français"
Cinglant, Bernard Arnault lui a répondu sur X : "Quant à Monsieur
Leclerc, puisqu'il semble vouloir défendre les PME françaises, je lui conseille
de vendre dans ses supermarchés davantage de produits français et d'arrêter de
pressurer les fournisseurs français, au risque de les mettre en
difficulté, en cherchant à obtenir d'eux des prix toujours plus
Michel
Edouard Leclerc, doit son succès en grande partie à ses fournisseurs, avec qui
il n'a de considération. En mettant en avant le pouvoir d'achat les prix bas.
La grande distribution, les centrales d'achats, sont des machines à broyer les
fournisseurs, à faire du chantage en permanence, à les déréférencer des
linéaires, en demandant des remises, des avantages, comme la marchandise
gratuite. Il y a quelques années pour ouvrir un hypermarché en France, les
palettes fournisseurs gratuites représentées une trésorerie et une marge brute
non négligeable. A cela venait s'ajouter les conditions de paiement et de
facturation, des délais jusqu'à 180 jours fin de mois, parfois le 10. Le succès
ils le doivent aux fournisseurs. Aujourd’hui, ils parlent de clients de
consommateurs, certes, mais derrière se cache une stratégie markéting, le seul
objectif des centres E Leclerc le chiffre d’affaires, le passage en caisse, la
marge brute.
La
force de ses hypermarchés, le cash, le client lui il paie comptant aux caisses,
les fournisseurs, ils sont payés selon les conditions de facturation, plusieurs
semaines, souvent plus par des subtilités commerciales. Parler des clients
comme il le fait, on comprend, ils sont la machine à cash de ses magasins, les prix
ne représentent que l’appât au bout de l’hameçon, pour faire venir le client
avec sa carte bancaire, ils sont la trésorerie des hypers Leclerc.
Ils
font beaucoup de pub, pour mieux maintenir une pression sociétale sur les
consommateurs. Les centrales du groupe E Leclerc, le Galec, groupement des
achats Leclerc associé. Ils utilisent des méthodes pour déstabiliser, mettre la
pression, faire attendre les fournisseurs, tenir des propos limites de la
menace commerciale, on vous déférence de nos magasins si…Les tarifs fournisseurs sont la
bête noir des acheteurs Leclerc, tout est fait pour mettre mal à l'aise
l'interlocuteur, le déstabilisé, on parle de guerre, c'est une guerre
commerciale, qui se joue avec des armes inégales. Il y a les centrales
régionales, la SCA ouest Leclerc, la Socamaine, et bien d'autres sur le
territoire. Après le passage à la centrale Galec, rien n'est pour autant acquis,
il faut souvent remettre la main à la poche pour les fournisseurs, la pression,
le chantage commercial, la liste est longue. Michel Edouard Leclerc, qui veut
se faire passer pour un saint, un samaritain au grand cœur, peut-être qu’il
devrait rentrer dans les ordres, il n’est qu'un patron qui veut bouffer tout le
monde, pour assoir le pouvoir du groupement qu’il préside. Il arrose de pub les
consommateurs et les médias, ils s'assurent ainsi des passages devant les
caméras et micros, pour maintenir une pression commerciale au service du chiffre
d'affaires de l'enseigne E Leclerc. Un magasin sans marchandise ce n’est qu’une
coquille vide monsieur Leclerc, pensez -y ! les fournisseurs devraient devenir
vos partenaires. La grande distribution, n’a rien inventer, les produits
distributeurs sont des produits fournisseurs.
Les
fournisseurs ont aussi des frais généraux, une masse salariale, des
investissements etc., ils n’ont pas le cash de la caisse d’un hyper. Quand on
écoute Michel Edouard Leclerc, il parle
des prix et des clients, comme un prédicateur qui assène sa vérité et son dogme
marketing.
Les centre E Leclerc sont gérer par des indépendants, des barons locaux qui se croient parfois tout puissant, selon les magasins le niveau relationnel des managers avec les personnels est déplorable. Il suffit de voir le turnover dans les rayons et le manque de professionnalisme, les clients le ressentent. (je ne voudrais pas être désagréable avec certains hypers Leclerc, je ne citerai pas leurs noms, ils ont un problème !)
Dans la tête des acheteurs du groupement Leclerc, ils n'achètent pas un produit, ils achètent un prix. Quand certaines enseignes disent ce produit vaut chez nous, prenons l'exemple du yaourt nature, le prix est d'abord mis en avant, le yaourt ils s'en foutent, seul compte le prix.
((Bernard Arnault, à tout à fait raison, de dire," sic," Je lui conseille de vendre dans ses supermarchés davantage de produits français"
Cinglant, Bernard Arnault lui a répondu sur X : "Quant à Monsieur Leclerc, puisqu'il semble vouloir défendre les PME françaises, je lui conseille de vendre dans ses supermarchés davantage de produits français et d'arrêter de pressurer les fournisseurs français, au risque de les mettre en difficulté, en cherchant à obtenir d'eux des prix toujours plus
"Qu'il montre de cette façon son patriotisme, plutôt qu'en critiquant un groupe qui fait rayonner la France dans le monde avec ses artisans et ses fournisseurs, en les aidant à se développer dans notre pays", a lancé le milliardaire, qui dirige le numéro un mondial du luxe. (Réponse de Bernard Arnault à Michel Edouard Leclerc)))
By un autre regard sur le monde.
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