En France, les minorités sexuelles sont aujourd’hui plus visibles et davantage reconnues socialement. L’enquête ENVIE*, menée à l’Ined sous la direction de Marie Bergström, révèle une augmentation significative des jeunes qui s’identifient comme homo ou bisexuel.les. Aujourd’hui, près d’une femme sur cinq (19 %) et un homme sur douze (8 %) de 18 à 29 ans ne se définissent pas comme hétérosexuel·les. Ce nouveau numéro de Population & Sociétés, écrit par Tania Lejbowicz, Wilfried Rault et Mathieu Trachman apporte des éléments de compréhension à cette évolution majeure. Quels jeunes concerne-t-elle ? Ces manières de s’identifier impliquent-elles des parcours sexuels spécifiques ? Quels sont les liens entre minorités sexuelles et minorités de genre ? Au-delà de l’élargissement de l’espace des possibles sexuels, c’est l’hétéronormativité, et plus généralement les normes de genre qui structurent la sexualité, que questionnent une partie des jeunes. Une augmentation inédite des identifications bi et pansexuelles
ENVIE est une étude scientifique sur les modes de vies des jeunes adultes, avec un focus sur la vie affective et sexuelle. Il s’agit d’une étude statistique réalisée par l’Institut national d’études démographiques (Ined) entre novembre 2022 et juillet 2023. Certaines personnes ayant répondu au questionnaire, et ayant donné leur accord pour être recontactées, seront invitées à participer à un entretien. Cette étude qualitative est actuellement en cours.
L’Ined est un institut de recherche public qui réalise de grandes enquêtes statistiques sur les modes de vies et les populations vivant en France.
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